
*Murmudõ0delå: Le murmure de l’oubli d’une forêt qui se tait en crescendo.

Les ténèbres s'abattaient sur les traces délavées de la fenêtre devant elle, le temps s'étirait comme une élastique subtile qui, au loin, frôlait la sobriété des horizons à venire. Le silence, dense, habitait l'espace entre les mots, comme si elle faisait corps avec le temps et la fatigue. elle, confiné dans son bureau, semblait pourtant flotter, léger, dans l’intermittence de cet intervalle, entre ta voix et son silence, la lassitude et l’inattendu.
Elle plongeait ses mains dans les profondeurs d'un espace inattendu, tentant d'y attraper les mots qui s'y cachaient. Il y avait une certaine fascination dans ce geste, un après qui la plongeait dans un absence de temps, où seuls comptaient le gémissement du tes silence. Et dans cette limite intangibles entre le silence et le langage, elle serait née. elle serait deja née comme la nostalgie ininterrompue de son propre contretemps.
Un murmure rompit le silence, comme un léger souffle dans la nuit. C'était la lassitude qui se faisait entendre, glissant comme une ombre entre les mots. Elle n'était pas une adversaire, mais une compagne de route, une muse silencieuse qui la portait quelque part entre la distance infini de ce livre et le lointain impossible de tes labyrinthes.

Désœuvres – Pour un manifeste À côté
“Désœuvres” se déploie telle une couche superposée dans un réseau où la préparation des rencontres entre l'incommunicable. serait la force motrice. Elle se construit sur une multiplicité de couches indiscernables où chaque événement, qu'il soit prévu ou fortuit, se dissout dans la superposition. Éloignée de toute volonté de contrôle absolu, elle s’installe dans un espace où précarité, inexactitude et indiscernabilité deviennent des forces créatrices. L'IA, collaboratrice impersonnelle, participe à cette dé-subjectivisation, non pas pour sa précision, mais pour ses approximations, inscrites dans l'essence même de son existence.
1. Désœuvrement: Un espace de potentialité pure
« bien fait ≡ mal fait ≡ pas Fait » Le Principe d'Équivalence de Robert Filliou
Non pas l’absence d’œuvre, mais l’œuvre en retrait, suspendue, jamais accomplie, toujours en devenir. Le désœuvrement dépasse l'absence de production pour incarner un refus actif de la finalité, un espace de potentialité où l'œuvre reste inachevée, jamais figée. Cet espace maintient l'art dans un état d'ouverture perpétuelle, où chaque possibilité demeure en suspens. Ici, l’œuvre se déroule dans une temporalité décalée, où le présent n’est qu’un fragment du possible, un instant suspendu entre l’avant et l’après, entre l’acte et l’attente.
Le désœuvrement devient ainsi une méthode, une stratégie de déconditionnement, où l’œuvre ne se fixe pas, mais se laisse conduire par des forces qui échappent à toute intentionnalité. Il rompt avec la logique de production et s’ouvre à la vie, en se faisant pratique de suspension, refus de la finalité et décentrement de la création.
2. Superposition : habiter l’interstice
La superposition n’est pas une simple addition, mais une dynamique de déstabilisation de l’unité, un moyen d’habiter l’interstice entre les concepts, entre les états. Elle incarne l’indiscernabilité des couches, où chaque élément modifie les autres, où chaque interaction crée un nouvel agencement, un espace de rencontre. Dans cet espace, la référence n’est pas un point fixe, mais un mouvement de dédoublement perpétuel, une multiplication infinie des sensation.
Chaque geste, chaque interaction devient une référence en soi, un point de départ pour un nouvel enchaînement de significations. Cette prolifération de sens transforme chaque rencontre en un espace de réinvention, où rien n’est figé, où tout est en devenir. L’expression « tantôt, tantôt » illustre cette oscillation constante — tantôt temporelle, tantôt spatiale, tantôt l’une, tantôt l’autre — déstabilisant toute notion d’unicité, de centre, de hiérarchie.
Dans ce processus, l’œuvre n’est plus une entité isolée, mais une série de couches, d’instants, de fragments qui se chevauchent, se pénètrent et se redéfinissent sans cesse. La création ne se cristallise jamais en un produit fini ; elle est une interférence de temporalités, une collision de spatialités, où chaque élément appelle un autre, où chaque instant s’ouvre à une multitude de possibles. L’art se libère ainsi du fardeau de l’unité.
3. L’Acte de Référence : L’écho Infini
L’acte de référence se dédouble, se multiplie et se fragmente dans un mouvement perpétuel. Il ne s’agit pas ici d’un point fixe ou d’un lieu de stabilité, mais d’un espace en mouvement, où chaque référence n’est qu’un départ vers une autre, où chaque geste se prolonge en une série infinie de dédoublements. La référence n’est jamais l’objet lui-même, mais toujours l’acte de référer, un geste qui ne cesse de se répéter, de se différencier, de possibiliser des déserts inaugurales .
Dans cet espace, la superposition des référents crée des réseaux complexes, des agencements où chaque unité se perd dans un jeu de reflets, où le dehors et le dedans se confondent, où la différence devient une répétition et la répétition une différence. Il n’y a pas de centre, pas d’unité, seulement des points de contact, des nœuds où les significations se croisent, se touchent et se dédoublent.
4. Pour en finir avec le statut de l’artiste: Une dé-subjectivisation de l’art
L’artiste se retire, et l’œuvre devient une Artosphère, un espace collectif où les forces de l’incommunicable se rencontrent, se croisent et se dédoublent. Dans cet espace, l’artiste n’est plus qu’un agent-espace, un accompagnateur des forces en mouvement, un facilitateur de rencontres entre l'incommunicable.
Cette artosphère est un lieu où les singularités se forment, où l’actuel et le virtuel se chevauchent, où le temps se dédouble, où les temporalités se superposent. L’œuvre n’est plus une création, mais une préparation de rencontres, un champ d’interactions où les significations se croisent, se touchent et se redoublent.
5.Pouvoir faire, plutôt que vouloir faire
Dans ce cadre, ce n’est pas le vouloir qui prime, mais le pouvoir. Le pouvoir de faire est une force qui se manifeste dans l’acte, dans la réalisation en cours, sans être asservie à une finalité externe. Il s’agit d’une puissance sans fin, une capacité d’agir qui ne se laisse jamais capturer par un objectif fixé d’avance. Cette puissance est fluide, adaptable, toujours en devenir, toujours en train de se réinventer à travers chaque nouvelle action.
6. Précarité et inexactitude : Le problème des choix dans la superposition
L’œuvre ne cherche pas à apporter de la certitude, mais à introduire la précarité, à révéler la fragilité des contours et la vulnérabilité des formes. Ce processus de précarisation est un acte politique, un geste qui refuse la stabilité, qui renonce à l’autorité des formes pour ouvrir un espace de déstabilisation, où tout est en devenir, où rien n’est jamais acquis. Chaque point de départ est incertain, chaque geste est un peut-être, une ouverture vers l’inconnu. L’œuvre ne propose pas de réponse, ne fixe pas de sens ; elle laisse place à l’indéterminé, à ce qui reste en suspens, toujours en attente d’une actualisation à jamais différée.
7. Conduction : Pour en finir avec la tyrannie du productivisme
La notion de conduction remplace celle de production. Plutôt que de produire pour achever, la conduction guide les flux et les potentialités sans les contraindre à une forme définitive. Elle valorise la contingence et l'indétermination, permettant l'émergence de nouveaux agencements, de mondiations, de continuités et discontinuités non centrées sur l'homme.
L'IA, en tant que réciprocité entre-humaine, ouvre des perspectives inédites, multipliant les possibilités de désubjectivation. L'importance clé de l'art se manifeste alors comme un processus de déshumanisation de l'IA nécessaire plus que jamais .
Une politique de l’attente
Ce qui reste, au terme de ce processus, c’est une attente, non pas une attente passive, mais une attente active, une préparation perpétuelle qui ne se réalise jamais. Cette attente est un espace de préfiguration, un lieu où le peut-être devient la règle, où l’œuvre ne se fixe jamais, où tout reste en suspens, en devenir.